mardi 15 janvier 2008

Je ne suis pas un héros !

"Je ne suis pas un héros" chantait Balavoine. Moi non plus ! Je ne veux pas le personnage de la caste des victimes héros qui parlent au nom des autres, qui se regroupent en associations, qui jouent aux thérapeutes autoproclamés, qui prennent la France pour une thérapie de groupe.
J'appartiens à un état de Droit, celui-ci n'a pas rempli son role pour des raisons n'appartenant pas à l'intérêt de la société, de la justice, de la vérité. Je n'appartiens pas à la communauté des ados violés par la bourgeoisie pédophile. Je ne suis et ne veux être d'aucune lutte des classes, d'aucun privilège, d'aucune chasse à l'homme.
J'écris, me bats, prends la vox populi à témoin pour ne plus être floué si je peux par la suite obtenir la révision de cette absence de procès, de cette indignité du corps judiciaire, me moque des légistes, journalistes, politiciens appartenant à la logique médiatique, m'ayant spolié, fais de la littérature au milieu d'un témoignage, mon role s'arrête là.

Je n'ai pas écrit ce livre pour que cela n'arrive plus jamais à personne, c'est une idée illusoire à proscrire, un alibi d'humanisme dont je ne veux pas. Pas question d' être quelqu'un que l'on respecte pour le malheur que j'ai croisé parfois, mais pour la plume, l' amour des lettres, la réflexion et la personnalité lorsque ces dernières sont à la convenance du lecteur.
La justice est bonne en France, de nombreux magistrats sont admirables d'abnégation, les textes sont élaborés, seuls quelques membres de la justice sont inqualifiables par corruption ou inaptitude et devraient être écartés du processus judiciaire français pour le bien de la cité comme celui des justiciables accusés ou de la partie civile.

Qu'on ne compte pas sur moi enfin pour penser dans un camp réducteur comme dans l'autre que les pauvres sont des débiles et les riches des salauds. Je me demande un examen lors des différentes rencontres et me fais une opinion sur des critères totalement différents de ce genre de considération. Ce n'est pas "notable donc coupable" plus que "notable donc innocent". Que l'érudition, le statut social ne soient pas synonymes de moralité, d'absence de violence est une évidence pour qui a voyagé entre les mondes socio-professionnels, à l'inverse penser qu'"il n'y a pas d'amour plus grand que celui des pauvres" pour citer Albert Cohen est un non-sens également. Donnons-nous donc le discernement nécessaire et l'absence de confort du préjugé.

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